Ghana - Projet Share
Environ un enfant sur trois de moins de cinq ans souffre de malnutrition – et ceci bien qu’il n’y ait pas de famine.
Ramasser des ordures et gagner de l'argent
En 2016 ce programme a été cofinancé par l’ambassade de Suisse à Madagascar.
Les ordures sont un problème environnemental dévastateur aux Comores. Comme dans d’autres pays à travers le monde, la quantité de déchets à éliminer augmente d’année en année. Souvent, les déchets sont tout simplement jetés dans le lit d’une rivière ou sur les rivages de la mer, au gré des flots.
La pollution permet aux agents pathogènes de se multiplier continuellement. Des maladies telles que la dengue, le paludisme et le choléra se multiplient par l’absence de traitement des ordures. Même la faune et la vie marine des îles Comores sont menacées. Les tortues de mer meurent à cause de déchets en plastique qu’elles ont ingérés, et il n’est pas rare que les vaches et les chèvres mangent des sacs en plastique qui traînent dans la nature. Des piles, qu’on a jetées, intoxiquent le sol et les réserves d’eau potable de la population. Le problème avec la pollution par les déchets, c’est que la population locale n’y voit aucune menace sérieuse pour leur existence à moyen terme.
Les pays en voie de développement sont inondés de matériaux plus ou moins utilisables au profit du commerce des pays développés. Souvent, il n’y a pas de solution définitive pour les chaises en plastique cassées, les téléphones et les vieilles chaussures. Ce qui était autrefois tout à fait naturellement recyclé, flotte aujourd’hui dans nos mers. Par exemple, à l’époque, les mangues et les tomates étaient transportées dans des paniers en feuilles de palmier. Aujourd’hui, on utilise des cuvettes en plastique bon marché qui se cassent à la moindre surcharge.
La plupart des déchets peuvent être recyclés par des procédés simples. Nous voulons trouver des moyens pour redonner de la valeur non seulement aux déchets, mais aussi à la vie de la population locale pour assurer leur existence à long terme et initier une sensibilisation en faveur de l’environnement.
Grâce à des technologies simples et utilisables sur place, nous voulons générer une valeur ajoutée à partir des déchets. Ce qui peut être recyclé localement doit créer des emplois pour la population locale. Ce qui ne peut être recyclé sur place est exporté. Ou alors nous utilisons les déchets en les intégrant à des procédés existants, comme la distillation des fleurs odorantes pour la production de parfum. Les déchets servent alors de combustible et entrent dans la lutte contre la déforestation. Ainsi, par le recyclage, nous pouvons aider à résoudre un autre problème environnemental aux Comores.
Un autre objectif est de sensibiliser la population au moyen de l’information ; en raison d’un manque de connaissances, il n’y a eu, jusqu’à maintenant, que peu d’initiatives pour protéger l’environnement.
« Je suis convaincu que les petits projets de développement gérables et les relations personnelles sur le terrain servent mieux les personnes dans le besoin à long terme que les projets à grande échelle. »